Empreintes: Guy Savoy

GUY SAVOY: L’AUBERGISTE ETOILÉ
COLLECTION EMPREINTES

Production  : GOURMET TV PRODUCTIONS –  GUY  JOB
Réalisation :  STEPHANE KRAUSZ – GUY JOB

1ère diffusion : France 5
Durée : 52 min

Sa recette de vie est simplissime : « Le bonheur des gens, c’est une bénédiction et aussi une drogue ».

 

Sa cuisine est sobre, pleine de bon sens, sans artifices ni fioritures, tout comme l’homme.

Guy Savoy est un personnage à part, un homme ancré dans la terre, élevé à Bourgoin-Jallieu avec des principes d’hier qui ont forgé les hommes vrais d’aujourd’hui. Parlez lui de produits, il vous récitera l’abécédaire de l’artichaut, parlez-lui d’amitié, il vous présentera son équipe de rugby, parlez lui de vérité, il vous racontera celle de l’artisan devant ses fourneaux.

 

Oui il a les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Car « la grande cuisine fait rêver et d’abord les cuisiniers » répète à l’envie celui qui a conservé ses yeux de gamin émerveillé lorsqu’il prend place au piano.

 

Guy Savoy a fait du chemin, de Bourgoin-Jallieu à Paris ou Las Vegas où les gastronomes de tous horizons se précipitent pour déguster ses fameuses huîtres en gelée, sa soupe d’artichaut à la truffe noire et ses viandes charnues, généreuses et parfaites de simplicité, à l’image de l’homme.

 

Doublement étoilé par le guide Michelin en 1985, Guy Savoy poursuit son chemin, confiant et heureux, tendant vers un modèle, Troisgros, et un destin, l’évidence du don. Mais si la patience est la mère de toutes les vertus, il aura atteint dans ces années-là le degré ultime de la sagesse. Car il lui faudra attendre près de quinze ans pour recevoir enfin, en 2002, cette troisième étoile tant méritée. Au bout du téléphone, Paul Bocuse, Bernard Loiseau, et Joël Robuchon, les amis de toujours, parmi les premiers à partager la joie, fulgurante. Au bout de la fourchette, la perfection incarnée, l’émotion brute. Désormais, c’est sûr, il tutoie les dieux.

 

Alors qu’il prépare le déplacement de son restaurant à l’Hôtel de la Monnaie, sur les quais de Seine à Paris, Guy Savoy s’amuse, comme au premier jour, à embellir nos vies, à pimenter notre quotidien, et à adoucir nos états d’âme : « Le restaurant est le dernier lieu civilisé de la planète. On ne peut demeurer insensible à la douceur ». En ces temps de sinistrose, le don de la douceur par l’assiette ne se refuse pas.

 

Guy Savoy, ce prince de la gastronomie, est un monument de notre patrimoine. Son empreinte sur nos vies est celle de la grande cuisine : délicate et forte, subtile et belle, superflue et indispensable.

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